Le retour d’un « petit hiver », en cette mi-avril, permet de prolonger la saison de ski de rando. Une bonne couche de neige est retombée le 15 avril. De retour de vacances familiales, P.F. met in extrémis au programme une sortie de deux jours dans Belledonne (pensez à consulter quotidiennement l’agenda du club). Peu de sociétaires d’ANV disponibles néanmoins, pendant ces vacances de printemps, pour en profiter. Pas de chance non plus avec le refuge de la Pra : faute d’excursionnistes, le gardien a déserté, ces deux jours de la semaine ! Et la météo n’est pas au beau fixe. Se geler dans le refuge d’hiver (pas de poêle) ne nous emballe pas. Nous sommes deux finalement à partir (et revenir chaque jour à Voiron).
1 er Jour : un départ très matinal (5h30 de Voiron) par crainte que la neige ramollisse vite après la belle journée d’hier. Peine perdue ! Aucune des éclaircies annoncées par Météo France ne se manifeste pour permettre le « décaillage », alors que la neige a fortement regelé après celle de la nuit. Ce sera donc « béton » toute la journée. Le grésil se mettant de la partie, nous renonçons au sommet prévu (voisin du Sorbier) et même aux Vans, la course classique de repli du secteur. Après deux passages à la Croix de Chamrousse, nous finissons dès la fin de matinée par… la cueillette de quelques jonquilles, et prendrons notre casse-croûte à la maison.
2 ème jour : nous décidons d’un départ plus tardif. A ceci près que … la nuit passée a été beaucoup plus douce (ciel couvert) et que la neige n’a cette fois subi aucun regel ! Un peu de poudre est encore tombée au-dessus de 1500m (5 à 10 cm). C’est d’ailleurs sous la pluie que, grises mines, nous quittons Voiron, dubitatifs : « mais qu’est-ce qu’on fout là ! » Et pourtant … pour notre plus grande veine, la courte éclaircie (4h) prévue par M.F., est au rendez-vous au départ, et se prolonge finalement toute la journée. Quelques cumulus demeurent accrochés par moments sur les sommets. C’est le cas notamment lorsque nous parvenons, après avoir bien « brassé », à l’objectif du Petit Charnier. Petite bouffée d’adrénaline lorsque nous n’entrevoyons que le début de la descente qui plonge, bien raide, dans le brouillard. « Ouh là là ! ça va où ? » Quand le soleil revient, c’est beaucoup mieux ! Vite, on en profite. Une superbe première descente dans une neige « crémeuse » qui
s’alourdit toutefois déjà. Les « escargots » de neige nous poursuivent dans la descente, mais la sous-couche est stable. De retour aux Plagnes, la 2 ème descente, par les pistes, devient un peu collante dans une neige de plus en plus ramollie. Mais on arrive, skis aux pieds, à la voiture à Pré-Rond.
Jamais deux sans trois ! (C’était la 3 ème fois que Pierre proposait le Petit Charnier cette année). Enfin atteint ! (Voir en images ICI).